Plus d’une fois, je suis sortie d’un magasin avec plus d’une dizaine d’items pour 50$. En fin de semaine dernière, j’y suis retournée, avec seulement 20 dollars dans mes poches, et je suis ressortie de là avec un chapeau de vison, une paire de bottes en cuir, une saccoche en cuir et une paire de jeans blancs taille haute comme je voulais depuis plusieurs mois déjà. J’étais vraiment digne de Macklemore!
Vous l’avez deviné, la meilleure façon de renouveller sa garde-robe pour pas cher, c’est en allant dans une friperie! En particulier lorsque le but est d’obtenir quelques nouvelles pièces pour compléter un look et avoir l’impression d’avoir plein de nouveau linge, la friperie permet d’économiser, ainsi que de réduire la quantité de vêtements qui se retrouvent au dépotoir. Pour les habitué.e.s, l’article suivant pourrait sembler simpliste, mais il est certain que les novices pourront se sentir un peu intimidés à l’idée de ces grands espaces remplis de vêtements en un seul exemplaire.
Voici donc quelques trucs que j’aurais aimé qu’on me donne lorsque j’ai commencé à magasiner en friperie :
Prendre son temps est la clé
Il ne faut pas se rendre sur place en ne désirant passer que quelques minutes. En effet, pour augmenter ses chances de trouver un article intéressant, il faut être prêt.e à passer chaque rangée au peigne fin. Comme je l’ai mentionné plus haut, chaque article est en un seul exemplaire. Ceci empêche donc de repérer rapidement un morceau qui nous intéresse. Personnellement, je fais le tour d’une friperie et j’essaie une dizaine de morceaux en 2 à 3 heures, selon ma motivation de la journée. Il m’arrive aussi de passer plus rapidement, lorsque je sais que je n’ai besoin que d’un pantalon ou d’un haut à manches longues, par exemple (plusieurs friperies sont organisées par catégories de vêtements, bien que d’autres ne sont que des bacs de vêtements pêle-mêle).
Tout essayer ce qui nous intéresse, peu importe la taille de l’étiquette
Comme les friperies vendent des vêtements usagés provenant de plusieurs sources différentes, les tailles ne sont pas vraiment indicatives de la dimension du vêtement. Toutes les détaillants ont leur propre standard de grandeurs, donc les friperies contiennent une grande disparité entre plusieurs vêtement d’une même taille. De plus, les grandeurs semblent aggrandir avec le temps, donc si vous êtes une taille 6 actuellement, il se peut qu’un vêtement de taille 10 mais qui a un peu plus de vécu soit de la bonne grandeur. De plus, il se peut que la friperie n’ait pas de salles d’essayages, dans ce cas, il vaut mieux porter des vêtements plus serrés afin de pouvoir essayer par dessus. Quand je vais en friperie, je regarde les tailles small et large rapidement, et medium de façon plus exhaustive. J’essaie tout ce qui me semble environ de ma grandeur, question de ne pas passer une aubaine pour la seule raison que ce n’est pas le bon numéro ou la bonne lettre écrite sur l’étiquette!
Être flexibles par rapport à ses attentes
Il ne faut pas se rendre dans une friperie avec une liste d’épicerie. Premièrement, elles ne vendent pas de nourriture (ok, c’est ma première et ma dernière joke de papa… peut-être). Deuxièmement, c’est un excellent plan pour être déçu. Les friperies ne tiennent pas d’inventaire comme les magasins réguliers qui contrôlent leur assortiment afin d’avoir un peu de tout selon les tendances. Dans une friperie, il se peut très bien qu’il n’y ait pas de t-shirt simple blanc de la bonne grandeur, ou de pantalons noirs taille haute à jambe droite. Lorsque je vais magasiner en friperie, c’est parce que je cherche de nouvelles choses à porter, mais que je n’ai pas d’idée précise en tête.
Lire l’étiquette de contenu et d’entretien
Bien que la taille elle-même ne soit pas indicative, regarder l’étiquette permet de savoir si on a un vêtement de qualité ou pas. J’essaie de ne pas acheter de vêtement de mode rapide ou en fibre synthétique (polyester, nylon, acétate, acrylique, etc.) à moins qu’il ait l’air en très bonne condition. Ce genre de vêtement a tendance à boulocher (faire des petites boules de fibres sur la surface du tissu), et ne dure pas très longtemps. Ainsi, si il est déjà usagé, les chances sont qu’après quelques lavages, il soit bon à jeter. D’un autre côté, les fibres naturelles (coton, lin, soie, etc.) ont tendance à se déformer et à rapetisser au lavage, donc si il s’agit de vêtement usagé, il a déjà été lavé plusieurs fois et a rétréci. Il ne devrait plus changer de taille. De plus, certains vêtements ne peuvent être lavés à la machine, il faut donc les amener au nettoyeur. Si vous n’êtes pas prêts à faire cet effort, alors ne l’ahcetez pas! Pour ma part, si j’aime vraiment un morceau, peu importe sa composition ou son origine, mais si j’hésite et que je vois qu’il s’agit de polyester, je le laisse pour la personne suivante!
Petite tranche de vie : en magasinant en fin de semaine, j’ai trouvé un veston étiqueté Armani Collezioni. Je me suis PITCHÉE dessus. En regardant l’étiquette d’entretien, qui premièrement était en papier (par vraiment le gros luxe), j’ai compris que c’était une copie! Le veston était fait en mélange d’acrylique et de laine, et doublé en polyester (vraiment pas le gros luxe non plus). Considérant qu’un veston neuf de cette marque peut coûter plus de 1000$, c’en était évidemment pas un. Ça ne m’aurait pas vraiment dérangée s’il m’allait bien, mais il ne m’allait pas du tout, alors j’ai décidé que ça n’en valait pas la peine. Si ç’avait été un vrai, je l’aurais probablement acheté et revendu à profit… hihihi!
Bien observer le vêtement avant de l’acheter
Il m’est arrivé de tomber sur un vêtement super beau, de l’amener en cabine d’essayage et de me rendre compte qu’il y avait un trou, ou une tache. Il m’est aussi arrivé de ne pas m’en rendre compte tout de suite et de l’acheter. C’est vraiment décevant d’arriver chez soi et de réaliser qu’on a acheté quelque chose qu’on n’osera pas porter tel quel! Prenez le temps de bien regarder les coutures et l’apparence générale du vêtement. Si une couture est décousue, il se peut qu’il y ait un trou et que celui-ci s’aggrandisse!
Laver avant de porter
Comme le dit si bien Macklemore, « Probably shoulda washed this, smells like R. Kelly’s sheets » (j’aurais probablement du le laver, ça sent comme les draps de R. Kelly). Les vêtements de friperie peuvent parfois avoir une odeur particulière. Il m’a déjà fallu deux à trois lavages pour retirer l’odeur de friperie d’un vêtement. Ce n’est pas nécessairement parce que c’est sale, mais simplement parce que certains vêtements passent beaucoup de temps dans le magasin avant d’être acheté.
Apprendre à coudre ou se trouver un tailleur
Il m’est arrivé de tomber sur des vêtements de qualité, ayant l’air presque neuf et que j’adorais, mais qui étaient beaucoup trop grands ou petits! Avoir des connaissances de base en couture, soit une compréhension des différentes façons d’ajuster un vêtement (par la latérale, par les pinces, en ajoutant un élastique, etc.) permet d’acheter ce genre de morceau sans problèmes. C’est aussi une bonne façon de se pratiquer à coudre, sans risquer trop d’argent! Pour les personnes qui n’ont vraiment pas de fibre manuelle en elles, plusieurs tailleurs offrent leurs services d’ajustement, et c’est très abordable (surtout quand on n’a payé que 5$ pour un tailleur de laine vierge…).
Garder la tête froide, même si c’est vraiment pas cher!
Je me suis souvent fait prendre à acheter beaucoup de morceaux, simplement parce que ce n’était pas dispendieux. Après tout, pourquoi pas? Le problème, c’est que la plupart du temps je finis par redonner ces morceaux à la charité après quelques mois, parce que je ne les porte pas. J’ai donc perdu de l’espace et de l’argent inutilement. Mieux vaux n’acheter que ce qu’on aime et ce qu’on est certains de porter, même si ce n’est pas cher! (note : Ce conseil, bien que très judicieux, n’est toutefois pas exclusif aux friperies!)
Voilà! Vous connaissez tous mes secrets de « thrift shopper »! J’espère que ceci vous encouragera à aller magasiner des vêtements usagers et vous mettera en confiance. Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à m’écrire!
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